Le जप Japa est la répétition méditative d’un mantra ou d’un nom divin. Cette pratique se retrouve dans l’hindouisme[1], le jaïnisme[2], le sikhisme et le bouddhisme, avec des parallèles dans d’autres religions.

Le Japa peut être pratiqué en position assise de méditation, pendant que l’on effectue d’autres activités, ou dans le cadre d’un culte formel en groupe. Le mantra ou le nom peut être prononcé doucement, suffisamment fort pour que le pratiquant l’entende, ou il peut être récité silencieusement dans l’esprit du pratiquant.

Étymologie
Le mot sanskrit japa est dérivé de la racine jap-, qui signifie  » prononcer à voix basse, répéter intérieurement, murmurer « . Il peut être défini comme ja pour détruire la naissance, la mort et la réincarnation et pa pour détruire ses péchés.

Le terme apparaît dans la littérature védique, notamment dans l’Aitareya Brahmana (Rigveda) et le Shatapatha Brahmana (Yajurveda), il signifie marmonner, chuchoter ou murmurer des passages des écritures, des charmes ou des noms de divinités. Souvent, il s’agit du chant répétitif d’un verset ou d’un mantra, parfois compté à l’aide d’un chapelet appelé japamala . Un mot apparenté, japana, apparaît dans le livre 12 du Mahabharata, où le fait de murmurer des prières est décrit comme une forme d’offrande religieuse.

Selon le sage Patanjali (400 CE), le japa n’est pas la répétition d’un mot ou d’une phase, mais plutôt la contemplation du sens du mantra ou du mantra lui même, définition qui persiste parfois dans différentes sources.


Le japa peut être prononcé plus ou moins fort :

Le japa Vaikhari est prononcé suffisamment fort pour que les personnes se trouvant à proximité puissent l’entendre réciter. Il peut être utile lorsqu’il y a d’autres sons à proximité ou lorsque la concentration est difficile, et il est considéré comme le plus approprié pour les débutants.*

Upamshu japa est dit doucement, à voix basse. On dit qu’il est cent fois plus efficace que le vaikhari japa. Pendant l‘upamshu japa, les lèvres du pratiquant doivent à peine bouger, de sorte qu’il est difficile pour un observateur de voir que quelque chose est dit

.Le japa manasika est récité dans l’esprit. On dit qu’il est mille fois plus efficace que upamshu japa et donc 100 000 fois plus efficace que vaikhari japa. On dit également qu’il est difficile, voire impossible à pratiquer pour ceux qui ne sont pas déjà ancrés dans la pratique du vaikhari japa.

Le Likhita japa consiste à écrire un mantra tout en le récitant généralement à haute voix. Les partisans de cette méthode affirment qu’elle est plus efficace que la simple récitation du mantra à haute voix. Le Likhita japa est souvent écrit dans un livre dédié à cet effet. Les livres destinés aux mantras plus courts ont une grille de cellules rectangulaires, chaque cellule contenant une occurrence du mantra. Les pratiquants peuvent utiliser de l’encre de couleur différente pour écrire dans certaines cases afin de créer un motif décoratif ou symbolique.