Ashtanga Vinyasa Yoga de K. Pattabhi Jois la méthode :
Le Ashtanga Yoga est un Yoga dynamique originaire d’Inde du sud.
Il a été développé par sri T. Krishnamacharya puis par sri K. Patabhi Jois d’après un texte antique Yoga Korunta attribué au sage Vamana Rishi qui a été transmis oralement à Krishnamacharya par son guru Rama Mohan Brahmachari.
Il est basé sur les aphorismes du Saint Patanjali recueillis dans les Yoga-sutra et décrivant les huits (asthau) membres (anga) du Yoga comme étant :
YAMA « les observances »:
La non-violence, la véracité, le fait de ne pas voler, la continence (sublimé dans un pur état de conscience), le pardon , l’endurance, la compassion, l’humilité, un régime modéré, la propreté sont les dix règles de observances appelés Yama.
Hatha Yoga Pradipika verset 16/B
Ahimsa (non-violence) : Ahimsa signifie ne pas faire de mal à autrui, y compris les animaux, sous quelque forme que ce soit, à n’importe quel moment, quelle que soit la raison, sous forme de paroles, de pensées ou de gestes.
–Ahimsa pratisthayan tat sannidhou vairatyagah–
« Se trouvant dans un état de non-violence, l’hostilité se voit abandonnée en présence de ceci- Ahimsa » Patanjali Yoga Sutras
Satya (l’honnêteté) : Satya signifie la vérité, la véracité la sincérité. On doit toujours dire la vérité, que ce soit par la pensée, la parole ou encore l’ action. La vérité doit être agréable pour les autres; une vérité désagréable ne devrait pas être dite. si l’on suit la vérité de cette façon, les paroles de chacun deviendront vraies, les désirs de tout un chacun seront réalisés.
–Satya pratisthayam kriyam phala shrayatvam–
« Se trouvant dans un état de vérité, il y a de la certitude dans le résultat de ses actions. » Patanjali Yoga Sutras
Asteya (ne pas voler): Asteya signifie ne pas voler les possessions d’autrui Être envieux ou envier autrui; amadouer quelqu’un avec des mots doux; arriver égoïstement à ses fins en simulant la vérité; tout cela doit être abandonné. Des monticules de pierres précieuses tombent aux pieds des Yogis qui pratiquent l’ asteya, qui deviennent la demeure de toutes ces pierres précieuses.
–Asteya pratisthayam sarvaratna upasthanam–
« Se trouvant dans un état de non-vol, arrive la réalisation de toute prospérité. » Patanjali Yoga Sutras
Brahmacharya (le chasteté): Dans son livre Yoga Mala, Pattabhi Jois fait une description très technique et détaillé de la manière de maintenir Brahmacharya pour un homme marié dans la société Indienne du siècle dernier et d’un point de vu strictement Hindou; quelle peut être la signification de Brahmacharya dans le monde moderne? Ayant pratiquer le célibat durant une dizaine d’ années je peux témoigner de ma propre expérience, le renoncement est une pratique acétique prescrite lors des études initiatiques dans de nombreuses traditions. Un célibat stricte est notamment indispensable lors de la pratique du contact spirituel avec une divinité par le travail du Mantra au cours des initiations Védiques ou Tantriques. Lorsqu’on arrive à un tel niveau de pratique c’est la Foi en la divinité qui permet de préserver le célibat, les deux se renforçant l’un et l’autre, le chasteté n’est plus vécu comme une contrainte mais comme source de très grands accomplissements.
–Brahmacharya pratisthayam virya labha–
« Se voyant établie dans la chasteté l’énergie vital est atteinte » Patanjali Yoga Sutras
Bien sûr dans la société contemporaine ce n’est pas forcément le but de tout le monde de réaliser une divinité à travers la pratique d’un mantra, toute foi vous pouvez quand même expérimenter et bénéficier de brahmacharya sans pour autant rentrer dans des austérités excessives. En pratiquant une période de « carême » pour l’ occasion d ‘un festival tel que Mahashivaratri ou Navaratri qui sont des moments propices pour intensifier votre pratique et vous rapprocher de Shiva ou Shakthi.
Aparigraha (le contentement):Si le corps mortel doit être nourri, alors la nourriture que l’on mange devrait être sacrée. la nourriture que nous mangeons devrait être Sattvic (pure), Nirmala (sans colorants), et obtenue dignement et non en trichant, en persécutant, ou encore de manière injuste. Aparigraha est le fait de ne consommer que la quantité nécessaire pour notre corps, l’alimentation devrait être sobre. Si le membre que l’on appelle Aparigraha est pratiqué correctement, les détails sur les naissances précédentes et futures sont ainsi révélés au Yogi.
–Aparigraha sthairye janma kathamta sambodhah–
« D’après la fondation sur la non-possession, la compréhension totale du pourquoi de la naissance se fait jour. » Patanjali Yoga Sutras
Chacun des cinq sous-membres que nous venons de voir appartiennent à Yama, le premier membre.
NIYAMA « la discipline »:
La pénitence (austérité), le contentement, la foi en son prochain, la charité, l’adoration, l’étude des écritures sacrées, la modestie, une intelligence douée de discernement, la pratique du japa et l’accomplissement des sacrifices (Yajnam) sont les dix règles de conduites.
Hatha Yoga Pradipika verset 16/C
Sauca (la pureté): il y a deux types de saucha, ou purification : Bahir saucha « purification externe » et antah saucha « purification interne »
Bahir saucha, le premier, concerne le lavage externe du corps traditionnellement avec de l’argile rouge et de l’eau il peut également être fait avec un savon naturel.
Le second antah saucha, considère tout un chacun comme son ami, et agit de façon affectueuse (maitri). Ceci signifie que l’on engage son esprit avec la sensation suprême que tous sont nos amis et à considérer que tout est le reflet de Dieu. En focalisant notre attention sur l’ Être suprême de la sorte est appelé antah saucha.
–Shaushat swanga jugupsa parair asamsargah–
« Grâce à la pureté, il y a un désir de protéger son propre corps, qui consiste à ne pas toucher ce qui peut nuire » Patanjali Yoga Sutras
Santosha (le contentement): Santosha ou le contentement, est une notion qui nous est assez difficilement familière. D’habitude, les être humains ont un sentiment d’alégresse lorsque leurs revenus augmentent de façon inattendue ou gagnent au Loto. Cependant un événement heureux comme celui-là est de courte durée et éphémère. Que l’on soit riche ou pauvre, que la Déesse-de-la-Fortune nous sourie ou non, ou que l’honneur ou le déshonneur nous frappe, on ne doit jamais se sentir rejeté. Garder l’esprit dans une seule direction, être toujours content et ne jamais ressentir de regrets pour quoi que ce soit est ce qui est considéré comme étant Santosha. Si le Santosha est pratiqué, une joie immense est atteinte.
–Santoshad unattama sukha labhah–
« Grâce à la joie, il y a l’aboutissement incommensurable du bonheur. » Patanjali Yoga Sutras
Tapas (l’ascèse): Tapas signifie le fait de respecter les gestes de yoga afin de discipliner le corps et les organes sensoriels. D’après le Yoga Yajnavalkya : –Vichinoktenna margena krchra Chandrayanadibih Sharira Shoshanam prahuh tapasastapa attanam– » Les Sages affirment que le fait de faire des pénitences telles que Krchra la régulation de la nourriture en rapport avec les cycles lunaires, et Chandrayana qui disciplinent le corps en rapport avec les Ecritures, est le plus grand de tous les Tapas. Donc les Tapas qui suivent les injonctions des Shastras devrait être considérés comme étant grands. D’après ces derniers, les impuretés sont détruites, le antah karana (l’instrument intérieur,l’esprit, le Soi) se purifie, et le corps et les organes sensoriels sont perfectionnés.
–Kayendriyasiddhirashuddhiksayah tapasah–
« Grâce à l’intensification de la pratique spirituelle le corps et les organes sensoriels se perfectionnent et éliminent de la sorte les impuretés » Patanjali Yoga Sutra
Svadhyaya (la connaissance des textes): Swadhayaya est la récitation des versets et prières védiques en accord avec les règles de prononciation. Les Hymnes védiques doivent être récités sans abîmer le artha (signification) et le devata (divinité titulaire) du mantra en uttilisant les mauvais swara (tonalité) ou l’articulation incorrecte des akshara (phonèmes), le pada (pied) ou varna (alphabet).
Le mantra Gayatry forme la base de toute les étude de versets védiques, ou mantras, qui se divise en deux catégories: védique ou tantrique. Les mantras védiques sont de deux types: Pragita et apragita.
Les mantras tantriques sont de trois types : strilinga, pullilinga ou napumsakalinga.
Le texte connut sous le nom de Mantra Rahasya doit être étudier afin d’en apprendre leur nature.
Les Dieux qui sont en rapport avec les mantras donnent des siddhis (pouvoirs) à ceux qui les chantent et méditent leurs noms et un sadguru (Guru authentique) devrait être consulté afin d’en apprendre les secrets.
–Swadhyayad ishtadevata samprayog–
« Grâce à l’apprentissage et l’exécution des mantras personnels, il y a union avec la divinité d’élection » Patanjali Yoga Sutras
Ishwarapranidhana (la foi en Dieu). Ishwarapranidhana peut être traduit par la Foi, cela signifie le fait d’agir ouvertement ou non, sans en désirer le fruit et d’en offrir les résultats à Dieu. Voici le message des grands Sages:
–Kamatag akamatovapi yat karomi shubhashubham Tat sarvam tvayi tvat prayuktah karomyaham–
« Quoi que je fasse, que ce soit par désir ou non, que ce soit bien ou mal, je te soumet tout ceci, j’agis comme tu me le dictes. »
Une telle offrande est connue sous le nom de Ishwarapranidhana. En offrant Ishwarapranidhana, Samadhi (l’union avec le suprême) est atteinte, ce qui mène à son tour à l’aboutissement de la perfection et d l’ accomplissement.
–Samadhi siddih Ishwarapranidhanat–
« Grâce à l’alignement parfait de l’attention avec l’ être suprême, nous aboutissons à la perfection du Samadhi. » Patanjali Yoga Sutras
ASANA (la posture): Asana signifie assise, siège ou posture il fait référence à l’expérience d’ assise à l’intérieur de la posture de Yoga et nous renvoi à l’attitude ou la posture que nous adoptons par rapport au monde.
–Hathasya pratamangatvad asanam purvamuchyate Tasmat asanam kuryat arogyam changalahavam.-
« Il est dit que Asana est primordial car il est le premier membre du Yoga Hatha , en conséquence on doit pratiquer cette Asana qui est un état de droiture, de liberté par rapport à la maladie et de légèreté du corps. »
Hatha Yoga Pradipika
Les Asanas représentent des Archétypes universel, ils nous invite à abandonner le besoin d’ identification au connu, ils peuvent être classés en quarte types:
Les Asanas représentant des formes inertes (trikonasana le triangle, navasana la barque),elles sont prédominantes dans la première série.
Les Asanas représentant des animaux (shalabasana la sauterelle, kapotasana le pigeon, kraunshasana le héron) principalement dans la deuxième série.
Les Asanas représentant des Hommes notamment les Asana dédiés aux anciens Rishis (Maricyasana la posture du sage Marichy, Bharadvajasana la posture du rishi Bharadvaja, Durvasana la posture du Sage Durva)
Les Asanas portant des noms de formes Divines comme Natarajasana la Posture du Seigneur de la Danse, Hanumanasana la posture du Dieu Hanuman, Skandasana la posture du Seigneur de la Guerre, elles apparaissent principalement dans les séries avancées.
Dans les aphorismes des Yoga Sutra le sage Pantanjali nous donne plusieurs descriptions de l’état d’ Asana :
–Sthira sukham Asanam–
« l’Asana devrait être solidité et détente »
Sthira: Ferme, solide, stable Sukham: facile, agréable Asana : assise, posture
–Prayatna shaithilyananta samapattibhyam–
La Posture arrive quand l’effort cesse et qu’advient la contemplation sur l’infini.
–Tato dvandvanabhighatah–
Nous ne serons alors plus dérangés par les paires d’opposés.
Pantanjali Yoga Sutra 2-46/47/48
PRANAYAMA Le contrôle du souffle : Prana signifie souffle, respiration vie, énergie, flux ou force, il existe cinq flux énergétique appelés prana-vayu dans le corps de souffle nommé Pranamaya Kosha, le mot Prana quand il est utilisé au singulier fait référence à la force vital, le Pranayama est le processus par lequel s’accroît la réserve pranique interne. Ayama peut être traduit par étirement, extension, expansion, régulation, prolongation retenue ou contrôle.
Dans la Shiva Samhita on y fait référence sous le nom du Vayu sadhana. (Vayu: souffle, Sadhana: quête) le terme Pranayama fait référence à toutes les techniques d’étirement du corps de vie, le souffle.
Il existe de très nombreux types de pranayama dans le Hatha Yoga Pradipika Swami Satyananda nous donne les huit principaux:
–Suryabhedabamujjayi sithkari shitali tatha Bhastrika brhamari murccha plaviniti ashtakumbhakah–
« Suryabedana, ujjayi, sithkari, shitali, bhastrika, brhamari, murchha et plavini sont les huits formes de rétention du souffle »
En Ashtanga yoga on utilise le souffle Ujjayi.
PRATYAHARA Le retrait du mental : Les quatre derniers membres appartiennent au stade supérieur du Raja Yoga, la percéption se dégage peu a peu du Physique/connu, conscient pour aller vers l’inconnu ou inconscient.. A des stades avancés la relaxation étant complète que pratyahara implique Dharana, Dhyana et Samadhi.
Pratyahara peut être expérimenté au travers différentes techniques de Yoga et sous de nombreuses formes.
Il devrait en premier lieu être expérimenté dans la pratique des Asana, à un niveau avancé le processus d’identification au souffle est total est implique une perte de conscience de son propre corps. Certains Asana nous invite à une introspection naturelle tel que Supta Kurmasana la tortue qui dort ou Garbhapindasana la posture de l’embryon…
Pratyahara peut également être expérimenté avec un support de méditation qui peut être :
-de nature physique comme dans le travail de contrôle du souffle, pranayama et les techniques associés (mudra et bandhas).
-ou de nature abstraite comme une visualisation, un centre psychique (Chakra), une lettre, un mantra, un Yantra…
DHARANA La concentration : Dharana intervient quand le mentale parvient à se concentrer pendant une longue période sur un seul Objet par l’ effort de la conscience, les outils qui permettent d’expérimenter Dharana sont les même que pour Pratyahara.
Dharana peut donc intervenir à tous les stades de la pratique : dans la posture quand le mental s’immobilise sur archétype posturale; dans le pranayama quand le mental ne s’identifie au mouvement du souffle à l’intérieur du corps; dans le travail du mantra quand le mental s’identifie au lettres du mantra, etc…
DHYANA la méditation : Dhyana par extension survient spontanément quand le mental parvient à rester concentré sur un seul objet sans effort de la conscience, exemple dans le pranayama, le mental ne s’identifie plus au mouvement du souffle mais observe les pranas circuler à l’intérieur du corps, dans le mantra quand le mental s’identifie à la divinité d’élection du mantra.
SAMADHI la réalisation de l’ Absolu : Bien au delà de Dhyana existe un niveau encore supérieur, c’est la point culminant du Hatha et du Raja Yoga. Samadhi se compose de deux racines Sanskrites : Sama qui signifie égal et Dhi qui veut dire réflexion ou percevoir.
Le Hatharatnavalli affirme ceci :
« Quand le mentale s’immobilise par l’effet d’une profonde méditation, on nomme cela Samadhi »
La Geranda samhita déclare :
Quand le mental se détache du corps, il faut unir se dernier au Paramatma, on appelle cela Samadhi »
Le Samadhi est l’expérience de ce qui existe par delà l’expérience temporelle et qui échappe à l’influence de la nature. C’est un état intemporelle qui transcende la naissance, la mort, le début et la fin. Le samadhi commence par une totale concentration sur l’objet de la méditation, sans que subsiste aucune autre pensée, ni aucune perception de la part du témoin.
Selon les Yoga Sutras de Patanjali, il existe six étapes de Samadhi: savitarka, nirvitarka, savichara, nirvichara, ananda, asminta ils peuvent être de deux nature Savikalpa (avec identification) ou Nirvikalpa (sans identification).
De tous les Samadhi, c’est Nirvikalpa Samadhi qui devrait être considéré comme supérieur il peut également être appelé Nirvana, Kaivalya ou Moksha.
Ses huit membres étant interdépendants, ils se complètent et se renforcent les uns les autres de manière à créer un cercle vertueux.
La spécificité de la méthode est le Vinyasa qui est propre à l’enseignement de T. Krishnamacharya et qui a donné naissance à plusieurs styles de Yoga contemporains (vinyasa,vinyoga, etc.)
Les Asanas sont pratiqués en série de postures dynamiques liées entre elle par le Vinyasa autour de 3 techniques classiques du Hatha Yoga: respiration Ujjayi, trois Bandhas et Drishti appelés Trishtaanas (les trois point d’attention) lorsqu’ils sont appliqués ensembles.
Si le Vinyasa est l’oeuvre de Krishnamacharya, c’est à Krishna Pattabhi Jois que l’on doit les 6 séries de postures qu’il à développé tout au long de sa vie dans son centre Ashtanga Yoga Institute qui est aujourd’hui dirigé par son petit-fils Sharath Jois à Mysore (Karnataka).
SÉRIES : Le Ashtanga se pratique en série d’une cinquantaine de postures environs toutes précédées de salutation au soleil comme exercice d’ échauffement et posture finale préparatoire à la méditation.
Il existe six séries de postures que Sri Krishna Pattabhi Jois à développer tout au long de sa vie dans son institut de recherche sur le Yoga Ashtanga à Mysore.
La première série Yoga Chikitsa à visé thérapeutiques, la série intermédiaire Nadi Shodhana de purification des flux et quatre séries avancés A, B, C et D.
MYSORE STYLE : Traditionnellement le Ashtanga Yoga est pratiqué en classes libres ou chacun pratique en fonction de la ou il en est (première série, intermédiaire, ect…) dans la même classe, l’enseignant accompagne chacun en fonctions de ses besoins au travers des ajustements puissants ou des conseils techniques. .
VINYASA : souvent traduit par enchaînement/mouvement dynamique, le Vinyasa est le mouvement de transition qui permet de passer d’une posture à l’autre, il est utilisé notamment en Ashtanga Vinyasa Yoga ou en Vinyasa Yoga.
Le Vinyasa aurait été transmis à Krishnamacharya par son maître Ramamohan Brahmacharya lors de sont séjour dans l’Himalaya qu’il aurait ensuite développé entre 1933 et 1941 dans son 2ème école de Yoga du palais de Jagmohan (Mysore).
Inspiré des rituels Védiques ou Tantriques, le Vinyasa et un système de purification du corps qui permet d’entrer et de sortir de l’état d’Asana.
UJJAYI PRANAYAMA: La pratique du Ashtanga est rythmée par une respiration vigoureuse appelée le souffle Ujjayi (Ud : vers le haut et Jaya : victoire) qui peut être traduit par un souffle victorieux et identifiable au son très spécifique qu’il produit ressemblant aux bruits des vagues de l’océan.
Pour obtenir le souffle Ujjayi il suffit de contracter très légèrement la glotte, le souffle produit alors un sifflement caractéristique nous invitant à la méditation.
Le souffle Ujjayi peut être de deux natures, très sonore ou très silencieuse. Dans le deuxième cas le mouvement et le son du souffle se font intérieurement.
BANDHAS Les sceaux : les bandhas sont aux nombre de trois, le premier Mula bandha se situe au niveau du plancher pelvien (périnée). Le deuxième est appelé Uddyana bandha qui signifie envole vers le haut, c’est un mouvement d’absorbation du muscle grand transverse abdominal, le troisième Jalandhara bandha, l’alignement du sternum et du menton, est utilisé uniquement durant les flexions avant.
En Ashtanga l’application des bandhas est un alignement dynamique du bassin, thorax et sommet du crâne qui permet un étirement plus profond. L’ alignement des trois bandhas lors des flexions avant est appelé Tribandha.
DRISHTIS Les points d’attention du regard : Les Drishtis sont les point de fixation du regards, ils sont indispensable en Ashtanga, ce sont eux qui permettent de faire passer la pratique de simple gymnastique à Yoga.
Ils permettent d’aligner le corps de manière correcte à l’intérieur de la posture et invitent nos sens à se tourner vers l’intériorité, le souffle profond, les centres psychiques …
Les drishtis sont au nombre de neuf en Ashtanga Yoga :
-Nasagra drishti : bout du nez
-angushtamadhya drishti : les pouces
-brumadhya drishti : centre de la boite crânienne
-Nabi-chakra drishti : nombril
-Urdhva drishti : vers le haut
-Hasta drishti : mains
-Pada driishyi : orteils
-Parshva drishti : sur le coté