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अधिकार Adhikāra

Adhikāra

Le concept d’Adhikāra se retrouve dans dans de nombreuse écoles de pensées Hindoues.

Adhikāra dans l’Hindouisme :


Adhikāra dans la philosophie Mīmāṃsā

Adhikāra

Mimamsa (मीमांसा, mīmāṃsā) désigne l’une des six écoles philosophiques hindoues orthodoxes, mettant l’accent sur la nature du dharma et la philosophie du langage. La littérature de cette école est également connue pour son étude approfondie des actions rituelles et des devoirs sociaux.

1) Adhikāra (अधिकार) signifie « injonction de qualification ». Il s’agit de l’une des quatre catégories de vidhi (injonctions). –Adhikāra-vidhi est une injonction qui détermine quelle personne a le droit d’entreprendre l’activité ou d’être impliquée dans certaines étapes du processus.

2) Adhikāra (अधिकार) se réfère à « l’aptitude d’une personne » et est l’un des six facteurs par lesquels les préceptes éthiques positifs (concernant le Dharma) sont conditionnés. L’étudiant perspicace doit faire la distinction entre les différents niveaux de vidhi ou comparer leurs niveaux d’autorité ou d’applicabilité. La distinction principale découle de leur motivation et de leurs objectifs, d’où les concepts de puruṣārtha et de kratvārtha.

Vyakarana (grammaire sanskrite)

Adhikāra (अधिकार).-Règle constitutive d’un mot (par exemple प्रत्ययः, धातोः, समासान्ताः (pratyayaḥ, dhātoḥ, samāsāntāḥ) etc.) ou de mots (par exemple ङ्याप्प्रातिपदिकात्, सर्वस्य द्वे (ṅyāpprātipadikāt, sarvasya dve) etc.) qui suit ou est considéré comme compris dans chaque règle suivante jusqu’à une certaine limite. La signification du mot अधिकार (adhikāra) est longuement discutée par Patañjali dans son Mahābhāṣya sur II.1 .1, où il a donné la différence entre अधिकार (adhikāra) et परिभाषा (paribhāṣā) ;

अधिकारः प्रतियोगं तस्यानिर्देशार्थ इति योगे उपतिष्ठते। परिभाषा पुनरेकदेशस्था सती सर्वं शास्त्रमभिज्वलयति प्रदीपवत् ।

adhikāraḥ pratiyogaṃ tasynirdeśārtha iti yoge yoge upatiṣṭhate| paribhāṣā punarekadeśasthā satī sarvaṃ śāstramabhijvalayati pradīpavat |

Le mot ou la formulation qui doit être répété dans. les règles suivantes est censé être indiqué par Pāṇini en le caractérisant par une particularité d’énonciation connue sous le nom de स्वरितोच्चार (svaritoccāra) ou स्वरितत्वेन उच्चारणम् (svaritatvena uccāraṇam). Le mot répété dans les Sūtras suivants est अधिकृत (adhikṛta).

Le Śabda Kaustubha définit l’adhikāra comme एकंत्रोपात्तस्यान्यत्र व्यापारः अधिकारः (ekaṃtropāttasyānyatra vyāpāraḥ adhikāraḥ)

Parfois, la règle entière est répétée, par exemple प्रत्ययः (pratyayaḥ) P.III.1.1, अङ्गस्य (aṅgasya) P.VI.4.1 समासान्ताः (samāsāntāḥ) P.V.4.68, tandis qu’à d’autres occasions, seule une partie de la règle est répétée. La répétition se poursuit jusqu’à une limite particulière qui est indiquée comme dans असिद्धवदत्राभात् (asiddhavadatrābhāt) P.VI.4.22, प्राग्रीश्वरान्नि-पाताः (prāgrīśvarānni-pātāḥ) P.I.4.56. Souvent, la limite n’est pas énoncée par l’auteur des Sūtras, mais elle est comprise en vertu d’un mot contraire apparaissant plus loin. En d’autres occasions encore, la limite est définie par les anciens interprètes traditionnels au moyen d’une sorte de convention appelée स्वरितत्वप्रतिज्ञा (svaritatvapratijñā). Ce अधिकार (adhikāra) ou gouvernance exerce son influence de trois manières :

(1) en étant valide ou présent dans toutes les règles qui entrent dans sa sphère d’influence, par exemple :

(2) en étant valide ou présent dans toutes les règles qui entrent dans sa sphère d’influence, par exemple :

(3) en étant valide ou présent dans toutes les règles qui entrent dans sa sphère d’influence. स्त्रियाम् (striyām) ou अङ्गस्य (aṅgasya) ;

(2) en montrant des propriétés supplémentaires, par ex. le mot अपादान (apādāna) appliqué à des cas où il n’y a pas de séparation réelle comme dans सांकाश्य-केभ्यः पाटलिपुत्रका अभिरूपतराःः (sāṃkāśya- kebhyaḥ pāṭaliputrakā abhirūpatarāḥḥ)

(3) en faisant preuve d’une force supplémentaire telle que l’annulation de règles ultérieures en cas d’opposition. Ces trois types d’influence qu’un mot marqué par स्वरित (svarita) et donc appelé अधिकार (adhikāra) possède sont appelés respectivement अधिकारगति, अधिक क्रार्य (adhikāragati, adhika krārya) et अधिक कार (adhika kāra).

Ce अधिकार (adhikāra) ou règle directrice exerce son influence de trois manières :

(1) généralement en avançant dans les règles suivantes comme le courant d’une rivière,

(2) parfois en sautant comme une grenouille qui omet une règle ou plus, et

(3) rarement en reculant avec le regard d’un lion ; सिंहावलोकितं चैव मण्डूकप्लुतमेव च । (siṃhāvalokitaṃ caiva maṇḍūkaplutameva ca |) ; गड्गाप्रवा-हवच्चापि अधिकारास्त्रिधा मताः ॥ (gaḍgāpravā-havaccāpi adhikārāstridhā matāḥ ||).


Vyakarana (व्याकरण, vyākaraṇa) se réfère à la grammaire sanskrite et représente l’une des six sciences supplémentaires (vedanga) à étudier en même temps que les VedasVyakarana s’intéresse aux règles de la grammaire sanskrite et à l’analyse linguistique afin d’établir le contexte correct des mots et des phrases.

Shaivisme (philosophie Shaiva)

Shaiva (शैव, śaiva) ou Shaivisme (śaivism) représente une tradition de l’hindouisme vénérant Shiva comme l’être suprême. Étroitement liée au shaktisme, la littérature shivaïte comprend une série d’écritures, dont les Tantras, tandis que les racines de cette tradition remontent aux anciens Védas.

Adhikāra (अधिकार) se réfère à un « examen minutieux des qualifications requises du Yogin » et est traité dans la section Yogapāda du Mālinīvijayottara, qui concerne la conquête des niveaux de la réalité (tattvajaya).


Adhikāra (अधिकार) 
désigne le fait de « prendre son rôle », selon le Netratantra de Kṣemarāja : un texte de Śaiva du IXe siècle dans lequel Śiva (Bhairava) enseigne à Pārvatī des sujets tels que la métaphysique, la cosmologie et la sotériologie. -Selon [le verset 4.5cd-6, qui décrit le processus de purification de l’initié], « [On passe par les saṃskāras :] conçu, né, en vertu de son rôle (adhikāra), action et fruition. Ensuite, [l’initatiand] expie et [passe par le reste des saṃskāras qui] suivent. Tout cela doit être fait avec le mūlamantra« .

Commentaire : « Adhikāra est le succès de ceux qui ont atteint la maturité et sont aptes à faire l’expérience de bhoga. Il est qualifié pour réaliser le karma, c’est-à-dire qu’il peut acquérir sa capacité à provoquer la jouissance mûrie par le grand pouvoir des mantras. Cela prend la forme d’être prêt à accomplir des résultats ».

Vedanta (école de philosophie)

Le Vedanta (वेदान्त, vedānta) désigne une école de philosophie hindoue orthodoxe (astika), qui puise sa matière dans les Upanishads. Il existe un certain nombre de sous-écoles du Vedanta, mais toutes développent l’enseignement fondamental de la réalité ultime (brahman) et de la libération (moksha) de l’âme individuelle (atman).

Adhikāra (अधिकार) fait référence à la « qualification » ou à l’ »éligibilité » (par exemple, à l’étude des Veda).-Śaṅkara soutient également que l’étude des Veda n’est permise qu’à la communauté des hommes deux fois nés (dvija), et non aux castes inférieures (śūdra), aux femmes, aux étrangers (mleccha), et aux autres. Tout comme la connaissance du Brahman et les moyens (sādhana) de l’acquérir, la « qualification » ou l’« éligibilité » (adhikāra) à l’étude des Védas est une question de révélation védique, et non de compréhension humaine. C’est le Véda lui-même qui « désigne » (adhikṛ) celui qui peut être éligible à son enseignement.

Shaktisme (philosophie Shakta)

Le Shakta (शाक्त, śākta) ou Shaktisme (śāktism) représente une tradition de l’hindouisme où la déesse (Devi) est vénérée et adorée. La littérature shakta comprend une série d’écritures, dont divers Agamas et Tantras, bien que ses racines remontent aux Védas.

1) Adhikāra (अधिकार) désigne « celui qui confère l’autorité », selon les textes tantriques tels que le Kubjikāmata-tantra, le premier Tantra populaire et faisant autorité du culte de Kubjikā.

2) Adhikāra (अधिकार) ou Adhikārājñā désigne le commandement (ājñā) associé à Candra, l’un des huit sièges sacrés (pīṭha), selon le Yogakhaṇḍa (chapitre 14) du Manthānabhairavatantra, vaste ouvrage qui appartient à un corpus de textes tantriques concernant le culte de la déesse Kubjikā.